SOUVIENS-TOI DE CE JOUR
Souviens-toi de ce jour
Qui n’a jamais existé
Souviens-toi de ce jour
D’été
Nous étions toi et moi
Assis sur la margelle
Devant nous l’arc-en-ciel
Ne nous regardait pas
Il venait de pleuvoir
Mais le soleil perçait
Le drap blanc du brouillard
Et toi tu m’embrassais
Souviens-toi de ce jour
Qui n’a jamais existé
Nous avions le matin
Traversé le village
Abrités de l’orage
Par le toit de nos mains
En volant jusqu’au puits
Les oiseaux de passage
Ont dû voir sous la pluie
Notre plus beau visage
Souviens-toi de ce jour
Qui n’a jamais existé
Souviens-toi de ce jour
Rêvé
Tout à l’heure nous irons
D’un amour sans grillage
Courir sur un nuage
De couettes et d’édredons
Tu resteras ce soir
Endormie dans mes bras
Le train gris de cette gare
Tu ne le prendras pas
Souviens-toi de ce jour
Qui n’a jamais existé
Mais ce train tu l’as pris
Et je m’en veux encore
D’être resté au port
Sur le quai de ma vie
J’ai suivi d’autres routes
Qui ne menaient nulle part
J’aimerais que tu m’écoutes
Où que tu sois ce soir
Souviens-toi de ce jour
Qui n’a jamais existé
Souviens-toi de ce jour
Qui n’a jamais existé
Jamais existé